Cancer du sein triple négatif : informer les patients, un enjeu actuel
Le Pr.Gilles Freyer présente les différentes typologies de cancer du sein avec un focus sur le CSTN.
Après le choc de l’annonce d’un cancer du sein triple négatif, les patients et leur entourage souhaiteront s’informer sur la pathologie en effectuant des recherches sur internet. Dans le cas d’un cancer du sein, un patient désirera par exemple connaître quels sont les types de cancer du sein qui existent.
Dans cette vidéo, le Professeur Gilles Freyer, chef de service d’oncologie médicale à l’Hôpital Lyon Sud déconseille aux patients toute quête forcenée des détails sur le web en raison des erreurs qu’on peut rencontrer mais aussi de la désinformation et l’évolution constante des traitements disponibles. Le professeur Freyer soutient qu’il est nécessaire d’informer les patients de cette obsolescence rapide des informations que l’on peut trouver sur internet. Il évoque les solutions thérapeutiques récentes et innovantes permettant d’améliorer le pronostic sous traitement néo-adjuvant des cancers du sein triple négatif (RE-, RP-, HER2-).
Minoritaires (entre 10 et 15% des cas parmi les cancers du sein), les cas de cancers du sein triple négatif sont à haut risque de récidive avec un pronostic défavorable1. Dans la plupart des cas, ces cancers du sein triple négatif sont des carcinomes canalaires infiltrants à dispersion systémique rapide.1,2 La probabilité d’une récidive d’un CSTN après traitement reste élevée et la survie à 5 ans est d’autant plus faible que le stade est plus avancé.1,2 Selon les données de l’assurance maladie, on estime que le taux de survie est de 99% de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et de 26% pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif.3
Les cancers du sein triple négatif touchent surtout des femmes jeunes (<50 ans).2 Le dépistage organisé, ciblant les femmes à partir de 50 ans, ne permet pas, dans la majorité des cas, de dépister ce type de cancer. 4 La question d’avancer l’âge de participation sous les 50 ans se pose au moment où l’épidémiologie décrit une augmentation d’incidence des tumeurs du sein.5
Un dépistage précoce des tumeurs survenant chez les femmes à haut risque de CSTN est aussi envisageable grâce aux techniques moléculaires, telle la biopsie liquide avec extraction des cellules tumorales circulantes (CTC) et l’ADN tumoral circulant (ADNct). Ces techniques sont prometteuses.6, 7, 8
Selon les recommandations de l’INCa, il est nécessaire de cibler les femmes ayant un haut risque de CSTN dû aux prédispositions génétiques, ces dernières étant transmissibles à la descendance.8,9 Les mutations des oncogènes BRCA 1 et 2 sont établies comme facteur à très haut risque de cancer du sein, particulièrement triple négatif, mais ce ne sont pas les seuls facteurs génétiques impliqués.2, 8La détection précoce de ce “fardeau familial” préconisée par l’INCa permet d’adapter la prise en charge des patientes concernées via le dépistage et une surveillance adéquate. 9 Cette surveillance peut débuter dès la fin de l’adolescence dans certain cas.10
Le cancer du sein triple négatif est une tumeur agressive. Le grade et le stade peuvent être déterminés grâce à des critères internationaux de classification et stadification1 qui permettent de choisir un schéma thérapeutique adapté. Lorsque le grade, le stade et le sous type d’un cancer du sein sont déterminés par un professionnel de santé, ce dernier choisira le schéma thérapeutique adéquat.1,2
Selon les recommandations de l’ESMO pour les CSTN précoces de plus d’1 cm, la stratégie de référence implique un traitement néoadjuvant.9
Le Pr.Gilles Freyer présente les différentes typologies de cancer du sein avec un focus sur le CSTN.
Une brochure pour accompagner vos patients dans leurs parcours de soins.
Une pochette pour ranger les éléments clés relatifs au parcours du soins.
Une question ? Contactez-nous
En cas de question ou de suggestion, contactez-nous via la section contact. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.