La coqueluche est une infection respiratoire due à une bactérie appelée Bordetella pertussis. Cette maladie très contagieuse provoque des quintes de toux, qui en l’absence de traitement, peuvent se prolonger pendant plusieurs semaines.
L’immunité contre la coqueluche n’est pas définitive, il est possible de contracter la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. En effet :
Le fait d’avoir déjà eu la maladie donne une protection immunitaire qui s’affaiblit peu à peu au fil du temps ;
Pour une protection optimale la vaccination contre la coqueluche nécessite plusieurs rappels.
Transmission
La coqueluche est très contagieuse, plus contagieuse que la varicelle et autant que la rougeole : 1 personne atteinte de coqueluche en contamine 15 en moyenne2,3.
Cette contamination se fait par voie aérienne en particulier au contact du sujet malade par les gouttelettes provenant du nez ou de la bouche lors de la toux ou par les postillons lors de la parole1.
2 populations sont à risque 3 :
Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés
Les adolescents et adultes ayant perdu la protection conférée par le vaccin ou la maladie
Recommandations et schéma vaccinal
Tout le monde peut être concerné par la vaccination contre la coqueluche.
La vaccination a un triple intérêt :
Elle permet d’éviter d’attraper cette maladie très contagieuse ;
Elle permet aux femmes enceintes vaccinées pendant la grossesse de transmettre des anticorps à leur nourrisson. Il sera alors protégé en attendant d’être protégé par sa propre vaccination ;
Elle permet à l’entourage des nouveau-nés de diminuer le risque de transmission de la coqueluche aux nourrissons de moins de 6 mois, quand leurs mères n’ont pas été vaccinées pendant la grossesse. Cette stratégie de protection indirecte des petits nourrissons par la vaccination de leurs proches s’appelle le cocooning 4.
Nourrissons et enfants (jusqu’à 13 ans)5,6 :
Les nourrissons avec la première dose dès 8 semaines, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse, et la deuxième dose à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. Les infections mineures (rhinopharyngite, otite, bronchite ou diarrhée modérée par exemple) et/ou une fièvre de faible intensité ne doivent pas entraîner le report de la vaccination. Ce schéma ne doit pas être différé.
Un rappel de ce vaccin est recommandé à l’âge de 6 ans avec une combinaison vaccinale tétravalente à doses entières d’anatoxines diphtérique et tétanique et d’antigène coquelucheux DTCaPolio.
Le rappel entre 11 et 13 ans est pratiqué avec le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite, avec une combinaison vaccinale tétravalente à doses réduites d’anatoxines diphtérique et tétanique et d’antigènes coquelucheux (dTcaPolio). Toutefois, les enfants n’ayant pas reçu de rappel coquelucheux à l’âge de 6 ans devront recevoir un vaccin à doses entières DTCaPolio entre 11 et 13 ans.
Adultes 5 :
À l’exception des jeunes adultes ayant reçu une vaccination contre la coqueluche au cours des cinq dernières années, un rappel avec le vaccin quadrivalent dTcaPolio est recommandé, à l’occasion du rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite fixé à l’âge de 25 ans.
Pour les personnes âgées de plus de 25 ans n’ayant pas reçu ce rappel, un rattrapage avec un vaccin dTcaPolio pourra être proposé jusqu’à l’âge de 39 ans révolus.
Femmes enceintes 6 :
Les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, pour protéger le nouveau-né et le nourrisson jusqu’à ses 6 mois grâce au transfert actif transplacentaire des anticorps maternels.
Pour plus d’informations sur les populations particulières ou les schémas de rattrapage, consultez le calendrier vaccinal en vigueur
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